Il faut sortir du village et s'enfoncer dans le bois pour trouver, caché, le refuge de Lanches. Tout comme Franqueville à 2km de là, il n'est pas situé sous la commune, probablement à cause de problème géologiques .

Curieux mélange de carrière souterraine et de muches, ce réseau est d'une certaine beauté. En effet, ses différentes voûtes et salles montrent un paysage souterrain exceptionnel. On notera avec qu'elle adresse les carriers ont su utiliser les fractures de la craie pour créer un toit stable aux salles. Les salles, anarchiques et inadaptées de carrière au sud laissent place, petit à petit, à des cellules fonctionnelles vers le nord. Ce souterrain, possède aussi quelques caves qui sont autant de réserves secrêtes pour dissimuler les biens aux pillards. Pour l'histoire, ce réseau a été pris d'assaut par les troupes venant de Fransu en mai 1645. Cependant, il n'a pu remplir son office et les villageois ont été contraint de fuir face à l'enfumage du réseau. Remanié par la suite, son organisation interne a été modifiée pour palier à cette menace d'enfumage. Ainsi, on peut encore y voir deux cheminées d'aérage ouvertes, ainsi qu'un puits à eau. Un accès défensif en tronçons a été aménagé au sud est, et était protégé par une salle de garde. A cet endroit, un reste de maçonnerie est encore visible, parmi les décombres. Très utilisé durant la première guerre mondiale, ce souterrain présente de nombreux graffiti de poilus en cantonnement. Ainsi nous pouvons y voir des américains, dont les troupes étaient en combat lors de la bataille de la Somme.